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Impressions de montage
Il
s'agit d'une maquette en résine Dujin, ref. 7205 au 1/72. Elle se
compose de 16 pièces en résine bien moulées, sans bulles. La verrière,
thermoformée, est fournie en 2 exemplaires. Les décalques pour la
dérive sont fournies mpur les n°1 et n°2.
Les dimensions générales et les formes sont bien appréhendées mais la maquette souffre de 2 défauts:
- les 2 ailes n'ont pas la même épaisseur à l'emplanture.
- les puits de trains sont implantés trop en arrière, ils devraient vraiment être à la lisière du bord d'attaque.
Le montage ne pose pas de problème particulier en dehors de ceux
inhérents à un kit en résine, renforcement des collages des grosses
pièces avec des tenons en laiton, usage de colle cyanoacrylate.
J'ai légèrement amélioré le poste de pilotage que j'ai peint en
chamois, conformément aux instructions de peinture en vigueur à
l'époque.
Attention à l'étape du collage des ailes! Si on les colle telles
quelles, le dièdre sera insuffisant, or cet appareil possède un dièdre
positif vraiment très marqué, il faut donc limer les emplantures de ma
nière à accentuer ce dièdre. Sur le fuselage, j'ai également réduit la
hauteur de l'emplanture du côté de l'aile la moins épaisse. Au final,
cela ne se voit pas quand on ne le sait pas.
J'ai creusé quelques alvéoles dans les puits de train à partir de
croquis de la notice technique (publiés dans la revue AirMag).
Pour les puits de train, je les ai laissés avec l'erreur, c'était un
trop gros travail de modification à l'époque où j'ai réalisé ce kit.
J'ai remplacé les roues du kit, de trop faible diamètre par celles
d'une épave de Dewoitine D.520 Heller, légèrement modifiées.
Réalisation de pipes d'échappements Bronzavia, en fil de laiton, car je
souhaitais réaliser le n°3, seul des 3 exemplaires construits à en
avoir été équipé.
Je n'ai pas posé les trappes de train, démontées sur cet exemplaire.
J'ai gardé les jambes de train d'origine assez solides pour supporter
le poids de la maquette qui n'est pas très lourde.
Collage de la verrière à la colle blanche après 2 ou 3 bains de Klir.
Réalisation du camouflage au pinceau avec les enamels Humbrol dans les
tons classiques pour l'Armée de l'Air à cette époque. Klir puis
décalques, cocardes Model Art, puis Klir à nouveau, et enfin, vernis
mat au pinceau.
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Historique de l'avion
Le
Loire-Nieuport LN.161 est la réponse du bureau d'études Nieuport
d'Issy-les-Moulineaux au cahier des charges émis en 1934 et finalisé le
16 novembre 1935. Il a pour concurrents le Blériot-SPAD S.710 (dernier
projet de chasseur biplan, qui connaîtra une fin tragique), les Loire
250 et Dewoitine D.513 (éliminés pour cause de performances trop
faibles) et les Bloch 150 et Morane-Saulnier 405 (dont les dérivés
connaîtront la production en grande série).
L'appareil
a été conçu par les ingénieurs Mary et Dieudonné et présente des
caractéristiques de construction très innovantes, l'appareil étant
conçu en sous-éléments aisément assemblables.
Il
sera construit à 3 exemplaires, un 4ème étant ferraillé avant son
achèvement suite à l'annulation de la commande en série. En effet, au
cours de ses essais le LN.161 va connaître 2 accidents dont 1 mortel/
- le 22/09/36, le LN.161 n°01 décroche au cours d'un exercice de tir
sur cible et s'écrase au sol, prenant immédiatement feu, ne laissant
aucune chance au malheureux pilote, le Capitaine Coffinet.
- le 12/01/38, le LN.161 n°02 décroche en phase d'atterrissage et
s'écrase. Le pilote s'en sort vivant mais l'appareil est réformé, la
voilure étant trop abimée.
Les
enquêtes établiront que ce sont les fentes des radiateurs d'ailes qui
sont à l'origine des 2 accidents car elles brisent la portance à
l'emplanture de l'aile. Par conséquent, le marché pour 30 appareils de
série passé au cours de l'année 1936 - au vu des performances
acceptables de la machine - est annulé.
L'appareil
que j'ai choisi de représenter est le LN.161 n°3. Il présente quelques
petites différences par rapport aux n°1 et n°2. Il possède une hélice
Ratier à pas variable en remplacement de l'Hispano (en fait une
Hamilton sous licence) et un menton légèrement différent. Les multiples
prises d'air disparaissent au profit d'une unique prise d'air située un
peu plus en arrière et faisant saillie. Il sera également équipé de
collecteur d'échappement Bronzavia. J'ai choisi de représenter cet
exemplaire car il en existe une photo où on peut le voir camouflé. La
photo en question a été prise à Cazaux où l'appareil terminera sa
carrière comme appareil de servitude, très certainement après avoir
terminé ses essais de tir. J'ignore la date à laquelle cet appareil a
été réformé puis ferraillé.
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